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Libération
Le portrait

Sebastian Coe, le seigneur des anneaux

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A la tête de World Athletics, la fédération internationale d’athlétisme, le Britannique, quadruple médaillé, artisan des JO de Londres en 2012, observe les préparatifs parisiens avec bienveillance.
Sebastian Coe à Monaco le 12 juillet 2024. (Laurent Carré/Libération)
publié le 23 juillet 2024 à 15h00

La première fois, c’était en 2012. A quelques mois des Jeux olympiques de Londres. Il était concentré, tendu et pressé. Visiblement agacé par les questions sur la sécurité, les retards du gigantesque chantier olympique. «On fera tout pour que ça se passe bien», avait-il sèchement conclu. Sebastian Coe avait raison, tout s’est bien passé, et même au-delà, tant les JO 2012 resteront dans l’histoire olympique comme un succès phénoménal.

On le revoit en ce début d’été. Il n’a pas beaucoup changé, élégant, la classe britannique, la ligne de l’athlète qu’il n’a jamais cessé d’être, il court encore régulièrement. Il vit entre Londres et Monaco, un peu plus souvent sur le Rocher, siège de World Athletics dont il est président depuis 2015. Il est toujours aussi pressé, mais beaucoup plus détendu qu’il y a douze ans.

Il regarde avec bienveillance la tension qui accompagne ces derniers jours avant les JO de Paris. «Chaque ville désignée passe par les mêmes phases d’angoisse. C’est une expression de nervosité collective des habitants. Ça veut dire que les gens prennent ça à cœur», dit-il. Et, en consommé diplomate, il est bien entendu persuadé que «tout va très bien se passer pour Paris». Il ira voir combattre