Il reparaît au bout d’un quart d’heure, l’humeur taquine. «Cette fois, je suis vraiment Sébastien Peytamort.» Drôle de situation que d’avoir rendez-vous à l’Assemblée pour tirer le portrait d’un député en plein vote des lois fin de vie. De parler revenu universel (il est pour), congé menstruel (il est pour) et foie gras (ses papilles sont pour) dans le calme d’un bureau sombre quand, au rez-de-chaussée, c’est l’effervescence des grands jours.
Après une bonne heure et demie d’échanges, Sébastien Peytavie s’éclipse : il doit voter. Pour les soins palliatifs. Pour l’aide à mourir. Résolument pour. Une position qui lui vaut son lot d’insultes depuis des mois. S’il salue le trait d’esprit dans le surnom «Sébastien Peytamort», que ses contempteurs lui ont dégoté, «il y a des choses assez violentes, admet l’élu Génération·s, qui siège avec les écolos. Etre traité d’eugéniste ou que certains me disent que je vais mettre en place une Aktion T4 [le programme nazi d’extermination des adultes handicapés, ndlr] renouvelée, alors que