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Le portrait

Sidse Babett Knudsen, une femme de pouvoirs

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Précise dans son jeu, l’actrice danoise, connue pour son rôle dans «Borgen», peut endosser n’importe quel costume à l’écran, de Première ministre à gardienne de prison.
L'actrice danoise Sidse Babett Knudsen. (Emma Birski/Libération )
publié le 7 juillet 2024 à 14h31

Serait-elle capable de tout ? En 2010, un an avant la prise du château de Christiansborg par l’ex-Première ministre danoise sociale-démocrate Helle Thorning-Schmidt, première femme à accéder à ce poste dans le pays, Sidse Babett Knudsen avait à sa manière baissé le pont-levis. Trois ans durant, elle a prêté ses traits fins et son regard espiègle à Birgitte Nyborg, dynamique cheffe d’un gouvernement de coalition (tiens, tiens), fin stratège politique, épouse et mère, dans la série à succès d’Adam Price, Borgen, une femme au pouvoir, revenue en 2022. Au point de se fondre dans ce personnage de femme forte et ambitieuse, auquel on l’associe encore largement, et qui lui a valu une nomination aux Bafta et aux Emmys.

Ces jours-ci, elle troque élégants chignons et tailleurs irréprochables pour le céruléen morne d’un uniforme carcéral, prêtant ses yeux bleu glacier à la glaçante Eva, gardienne de prison éprise de vengeance dans le thriller étouffant Sons, du suédo-danois Gustav Möller. Un vrai «challenge, tant le rôle, doté d’un énorme potentiel et d’une forme de musicalité, est parfois cruel», concède-t-elle dans un français impeccable, tout juste teinté d’un léger accent, depuis les salons de l

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