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Libération
Le portrait

Slash, back in black

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Le légendaire guitariste des Guns N’Roses revient avec un album de blues, qui le ramène - sans le vouloir ? - à ses racines afro-américaines.
Saul Hudson alias Slash, à Paris, le 27 avril 2024. (Mathieu Zazzo/Libération)
publié le 20 mai 2024 à 15h52

«SLASH en promo à Paris fin avril pour son album de blues.» Le mail a illuminé un pluvieux matin de mars. Cinq lettres capitales, décharge électrique sur cœur blasé. Voilà ranimé l’adolescent à frange grasse qui s’endormait sous le poster de l’icône torse poil, avec son haut-de-forme et sa Gibson Les Paul mordorée. Un quart de siècle plus tard, l’éternel pistolero du hard glam est à la portée d’un clic sur «Répondre à». Avec une condition : «Merci de revenir vers moi si vous souhaitez le rencontrer pour parler uniquement de cet album de blues et de l’influence que cette musique a eu sur lui. Donc on évite tout ce qui concerne Guns N’Roses, etc. PS : il ne jouera pas de guitare.»

Un mois plus tard, dans le labyrinthe d’escaliers d’un palace parisien, on gamberge. Rien sur les Guns, quintet électrique qui régna, au tournant des années 80-90, sur un monde englouti où l’on portait bandanas et pin’s frappés de la rose et du pistolet. Rien donc, sur cette poignée d’albums puant skaï et stupre, vendus par millions,