A l’occasion des 50 ans de Libération, rencontre avec des contemporaines nées, elles aussi, en 1973.
Pendant quelques mois, avec Sophia Aram, on a joué au chat et à la souris. J’étais d’abord matou matois miaulant pour une interview après sa passe d’armes avec Cyril Hanouna sur sa mère. Elle avait dit oui, puis non, puis oui, et non. Je suis revenu par la chatière, avançant une patte proprette pour les 50 ans de Libé et une série sur des femmes nées en 1973. Elle a accepté tout de suite. L’âge qui vient, l’affirmation de soi, autant de sujets qui touchent la chroniqueuse radio. Lorsqu’on se retrouve, à une terrasse du canal Saint-Martin, dans le Xe arrondissement de Paris, les rôles s’inversent. La voilà féline chic maîtrisant parfaitement l’entretien face à un petit rongeur quémandant un bout de Leerdammer. Elle sait : ce qu’elle dit, ce qu’elle cache, et, entre les deux, toute une succession d’instantanés en clair-obscur.
Son corps. L’autre jour, Sophia Aram est dans le studio de France Inter. «Je suis en train de m’éventer parce que j’ai les bouffées de chaleur des femmes de mon âge.» Et, soudain : «Pour tout un tas de raison, je ne me suis jamais sentie aussi libre.» Elle explique : «Le fait d’avoir 50 ans et,