«Appelle Sophie Vénétitay. Tu verras, elle est géniale». C’est sans doute le premier conseil donné par les journalistes spécialistes de l’éducation à tous ceux qui cherchent des infos sur les collèges et lycées. La secrétaire générale du Snes, le premier syndicat du second degré, classé à gauche, n’a pas seulement un discours limpide, précis. Elle est aussi toujours disponible. Et on se demande comment. Le week-end, le soir, tôt le matin. Elle répond. Toujours. Elle dort parfois ? A peine. Réveil chaque matin à 4h45, en écoutant les infos. Puis elle file en RER au siège du Snes, dans le XIIIe arrondissement de Paris les mardis, mercredi et jeudi, en lisant la presse. C’est là qu’on la retrouve un midi, au septième et dernier étage, toujours souriante, dans son grand bureau avec vue sur les immenses tours. Sophie Vénétitay travaille depuis 6h30. Elle aime ces moments seule durant lesquels elle s’imprègne des dossiers, réfléchit à la meilleure stratégie de communication. Elle porte un jean et des baskets, sa tenue quotidienne, avec des petites boucles dorées.
Sophie Vénétitay est plutôt du genre bavarde, elle déroule sa pensée, de façon constructive, posée. Mais quand il s’agit de parler d’elle, c’est plus compliqué. Elle évoque sa vie sans se livrer totalement. Se défoule au badminton, lit Zola ou Steinbeck l’été. Aime profiter de ses amis, ne veut pas d’enfant et vit seule dans son appartement à Juvisy-sur-Orge, dans l’Essonne. Pas une ombre au tableau. Une enfance heu