Un tennisman professionnel aux poches gonflées de promesses à la sortie de l’adolescence a-t-il raté sa carrière s’il n’a pas gagné un Grand Chelem à 25 ans ? Comparé à l’hydre à trois têtes (Federer-Nadal-Djokovic) qui a régenté la discipline depuis une grosse quinzaine d’années, sans doute. A l’échelle d’un projet familial surgi du néant, à savoir la Grèce de la balle jaune, définitivement pas. D’abord parce que Stéfanos Tsitsipás a plus prouvé en un lustre (en vrac : deux finales de Grand Chelem, deux victoires en Masters 1 000 à Monte-Carlo et le tournoi des ATP Finals qui oppose les huit meilleurs joueurs en fin d’année) que deux décennies, au hasard, de joueurs français. Ensuite, parce qu’en voyageant en permanence, en jonglant avec les fuseaux horaires, il a développé d’autres aptitudes. Photos, podcasts, vidéos de voyage, chaîne YouTube… «J’aime être actif et expérimenter. J’ai besoin de me sentir à l’écart des autres. Ce côté créatif m’aide à me changer les idées et à partager mes passions. Cela m’aide surtout à apprécier les à-côtés du circuit. Je consacre néanmoins chaque jour de ma vie au tennis, puisque je n’en ai qu’une. Je donne le maximum pour que mes rêves deviennent réalité. Là, je suis totalement focalisé sur ma carrière. On verra ensuite si je me lance dans la production vidéo.» En ce jour d’ouverture du Masters 1 000 de Paris, et avant les débuts dimanche du Masters à Turin qui regroupe les joueurs les mieux classés du monde, une multitude de suiv
Le portrait
Stéfanos Tsitsipás, la balle hellène
Article réservé aux abonnés
Stéfanos Tsitsipás à Paris, le 30 octobre 2023. (Jérôme Bonnet/Libération)
par Rico Rizzitelli
publié le 8 novembre 2023 à 15h32
Dans la même rubrique