Nous l’avions rencontré il y a juste cinq ans. Conseiller d’Emmanuel Macron, il annonçait à Libération sa nouvelle promotion : directeur de campagne pour les élections européennes de juin 2019. On l’avait trouvé timide et peu bavard. Un quinquennat plus tard, Stéphane Séjourné a monté pas mal de marches. Numéro un du parti Renaissance, il est aussi président du groupe centriste-libéral Renew au Parlement européen. Deux jours à Paris, trois jours à Bruxelles, plus une capitale de l’Union européenne (UE) chaque week-end : cette double vie politique ne laisse guère de place à d’autres réjouissances. Il s’offre tout de même des séries, la dernière saison de The Crown qu’il attendait avec impatience, parfois même du théâtre, Vincent Dedienne dans Labiche le mois dernier. Pièce maîtresse de la macronie, il est le «candidat naturel» pour conduire la liste de la majorité aux européennes 2024. D’autres noms circulent, la décision sera prise en janvier. Séjourné la joue serein : «S’il y a mieux que moi, ça me va très bien.»
Le portrait
Stéphane Séjourné, en marche à l’ombre
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Stéphane Séjourné dans le siège du parti Renaissance à Paris, le 8 novembre 2023. (Roberto Frankenberg/Libération)
par Alain Auffray
publié le 23 novembre 2023 à 15h51
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