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Le portrait

Stéphane Voirin, compagnon d’Agnès Lassalle : danser avec l’amour

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L’ex-pilote, qui a déclenché un moment d’émotion générale en swinguant lors des funérailles de sa compagne, professeure assassinée à Saint-Jean-de-Luz, tente de reprendre ses projets en solitaire.
Stéphane Voirin à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques), lundi. (Markel Redondo/Libération)
par Carole Suhas, Correspondante au Pays basque
publié le 16 mars 2023 à 17h55

Il adorait voir son «petit air». Vous voyez, ce «petit air» qui se lit dans les plis des yeux, les rides d’un sourire, des fossettes ou un regard. Celui qui illumine un visage, le rend malicieux ou complice, dans un instant fugace. Stéphane Voirin a vécu treize ans avec – et pour – le «petit air» d’Agnès Lassalle jusqu’à ce qu’il ne se fige le 22 février, à 9 h 50, effacé d’un coup de couteau mortel, dans un lycée de Saint-Jean-de-Luz. Ses yeux d’un bleu céruléen, amoureux, brillent à l’évocation de ce petit air. Il l’a capturé sur des photos. Depuis quelques jours, Stéphane Voirin, 55 ans, n’est plus seulement le compagnon de cette enseignante tuée par un élève en plein cours d’espagnol. Il est devenu «l’homme qui danse», tant ce moment d’intimité folle est devenu un instant d’humanité partagée. Devant le cercueil de sa compagne, il a entamé ses derniers pas avec Agnès Lassalle. D’abord seul, ses grands bras fins écartés en gestes gracieux, il a été rejoint par des couples de danseurs, sur le swing L-O-V-E interprété en français par Nat King Cole. «Je voulais sortir du rituel pour laisse

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