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Le portrait

Tanguy Pastureau, drôle principal

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L’humoriste de France Inter ose une ironie délicate et affiche un courage certain, affirmant sa différence critique tout en plaidant pour une totale liberté d’expression.
Tanguy Pastureau à Paris, le 17 juin 2024. (Florence Brochoire/Libération)
publié le 26 juin 2024 à 15h02

Il est élégant, discret, d’une politesse exquise, nerveux malgré une façade de gendre idéal sur lequel tout glisse. Il se frotte le front ou le nez quand il parle. Il sent bon : les effluves de son parfum mettent au tapis l’odeur de sa pizza quatre fromages. Depuis quinze ans, il est végétarien, pour des raisons politiques. Tanguy Pastureau est-il de droite ou de gauche ? Au doigt mouillé, disons centriste écolo. Quoi qu’il en soit il est courageux, dans le contexte. De droite ou de gauche, on l’ignore, mais plus proche de Sophia Aram que de Waly Dia.

Le lundi qui suivait le 7 Octobre, dans la chronique quotidienne qu’il tient dans l’émission la Bande originale, animée par Nagui sur France Inter, Pastureau confiait avec un humour noir son écœurement devant les massacres commis par le Hamas et se désolait que certains en relativisent l’horreur. Les commentaires de La France Insoumise et du NPA le dégoûtaient. Trois jours plus tard, à l’antenne, toujours, il posait cette question : «Pourquoi les célébrités ne s’engagent pas pour les victimes du terrorisme en Israël ? Réponse : Moi qui suis si peu conn

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