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Le portrait

Thibaut Guilluy, affres d’emploi

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Ce macroniste de la première heure, à la tête de France Travail, vise le plein-emploi et défend les réformes gouvernementales avec ferveur.
Thibaut Guilluy à Paris, le 19 février. (Albert Facelly/Libération)
publié le 21 mars 2024 à 15h26

Qu’il semble lointain, le charme néoclassique de l’Hôtel du Châtelet. Ses dorures, ses salons d’apparat, ses jardins. L’hôtel des Invalides et la Seine, tout proches. Désormais bien loin du très chic VIIe arrondissement de Paris, au sixième étage d’un cube vitré gris et sans âme, planté Porte des Lilas, en lisière de la Seine-Saint-Denis, Thibaut Guilluy jouit toutefois d’une vue imprenable sur le périph, source d’un ronron perpétuel, auquel il ne semble pas vraiment prêter attention. Imperturbable, il l’assure, en proposant des pralines : il est dans son nouveau bureau comme dans ses nouvelles fonctions : à l’aise, à sa place. «J’ai démarré dans le Val-de-Marne, j’ai bossé dans une asso d’insertion à Pantin, alors le 93, vous savez, ça ne me change pas», balaie-t-il. Le quadra, macroniste de la première heure, a quitté le faste des locaux du ministère du Travail, où il était haut commissaire à l’emploi et à l’engagement des entreprises, pour prendre la tête de France Travail, entité qui a succédé à Pôle Emploi au 1er janvier. Logique, puisqu’il avait travaillé plus d’un an durant à configurer cette créature hybride, chargée de faire le lien avec les missions locales et les services départementaux, en tandem avec son prédécesseur,

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