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Libération
Le portrait

Thibaut Pinot, à la poursuite du bonheur

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Le cycliste fermier, au faîte d’une popularité qu’il tente à tout prix de fuir, range son vélo ce samedi 7 octobre au Tour de Lombardie.
Thibaut Pinot au Luxembourg, le 19 septembre 2023. (Olivier Toussaint/Hans Lucas.Libération)
publié le 5 octobre 2023 à 15h31

Comme la bobine du rêve. Seul, la meute du peloton aux trousses, Thibaut Pinot transperce le magma humain qui a investi, rien que pour lui, le lacet d’une montagne. Un virage sur le Petit Ballon d’Alsace, dans un après-midi irradiant, tout à la fois chaud de clameurs et crépusculaire, puisque c’est la dernière équipée du coureur sur le Tour de France. Deux oiseaux de proie tournent dans le ciel. Plus tard, il y aura le zoom des images, les poils de ses bras hérissés quand il fend «sa» foule.

Le «virage Pinot» est une chair de poule collective. C’était il y a deux mois et demi. Dans les derniers kilomètres, le grimpeur de la Groupama-FDJ s’est fait déborder ; il aurait remporté cette avant-dernière étape que la journée n’aurait pas tourné autrement. Samedi, ses supporteurs s’aventurent en Italie et remettent le couvert pour sa dernière course en carrière, à 33 ans, le Tour de Lombardie, monument du vélo