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Le portrait

Thomas Misrachi, aidant à mourir

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Le grand reporter de TF1 s’est tenu au côté d’une amie de 77 ans qui a mis fin à ses jours et souhaite pouvoir lui aussi bénéficier à terme d’un suicide assisté légalisé.
Thomas Misrachi, à Paris, le 23 janvier 2024. (Ulrich Lebeuf/Myop pour Libération)
publié le 5 février 2024 à 17h16

Il est né rue du Progrès, à Marseille. Incontestablement cet homme va de l’avant. Il court le plus régulièrement possible si bien qu’il est filiforme dans son jean bleu brut et son pull bleu marine. Il se décrit comme «terriblement optimiste», et il espère partir début mars aux Etats-Unis pour voir sur le terrain ce qui s’y passe politiquement, «parce que c’est passionnant». Il appelle de ses vœux un autre mouvement encore : une loi qui autoriserait en France les médecins à endormir définitivement ceux qui souhaitent plier bagage alors même qu’ils ne sont pas très malades, qui en ont assez d’être là et veulent quitter la scène au meilleur d’eux-mêmes. Dans son livre, Thomas Misrachi raconte avoir assisté à la mort volontaire d’une amie de 77 ans. Elle allait plutôt bien. C’était une femme de goût, parisienne, riche, mère de trois enfants, «mais elle allait mourir». Nous en sommes tous là.

Le journaliste de TF1 se tenait à ses côtés quand elle a avalé un liquide létal qu’elle s’était procuré dix ans auparavant. Thomas Misrachi lui avait promis d’être là. Avec ce récit, il risque d’être accusé de «

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