Menu
Libération
Série «les Revivants» (9/10)

Thomas Sankara, sobriété et intégrité

Article réservé aux abonnés
Si le président du Burkina Faso n’avait pas été exécuté en 1987 et mythifié depuis en libérateur des opprimés, il aurait poursuivi son œuvre de moralisation écoféministe.
«Je leur ai dit : “Tuez-moi, et je serai immortel. Tuez-moi, et je deviendrai une légende”.» (Jules Magistry/Liberation)
publié le 19 août 2022 à 17h45

SERIE LES REVIVANTS (9/10) Portraits imaginaires de disparus précoces que Libération fait revivre comme s’ils avaient échappé à la mort et pouvaient dire son fait au temps présent et regarder le soleil actuel en face. Episode précédent : Jim Morrison.


«Si j’avais été assassiné ce 15 octobre 1987 ? répète-t-il, dans un grand éclat de rire. On ne refait pas l’histoire, mais j’imagine que celui qui était alors mon frère, mon plus proche ami, aurait aussitôt pris le pouvoir abandonnant tous les idéaux de notre révolution», observe soudain songeur, Thomas Sankara. Tant d’années plus tard, il reste difficile pour l’ex-président aujourd’hui retraité d’évoquer ce moment tragique au cours duquel son plus fidèle compagnon d’armes, Blaise Compaoré, a tenté de le renverser. Cette trahison fratricide aurait pu causer sa mort.

Le dénouement inattendu de cette tentative d’assassinat et

Les plus lus