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Le portrait

Tiphaine Auzière, bien assises

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L’avocate, belle-fille du président Macron, a écrit un premier roman, une fiction judiciaire dont l’héroïne lui ressemble.
Tiphaine Auzière à Paris, le 27 février. (Camille McOuat/Libération)
publié le 6 mars 2024 à 15h20

Elle garde longtemps ses secrets, puis parle à son heure, articulée, précise, prudente. Avocate, Tiphaine Auzière sait la discrétion nécessaire à sa profession. La belle-fille d’Emmanuel Macron connaît les facilités que procure le voisinage de l’Elysée et les interdits qui en découlent, sans oublier les avanies qui volent en escadrille dans ces parages. La primo-romancière a longtemps caché à son entourage la fiction qu’elle publie ces jours-ci. La débutante craignait l’avis de la professeure de français qu’a été sa mère. Après lecture, Brigitte Macron l’a complimentée : «Je ne savais pas que tu portais ça en toi et je m’en veux d’être si longtemps passée à côté.» Au moment de la rencontre avec Libé, le beau-père président, lui, n’avait pas encore lu l’ouvrage.

Comparaison irraisonnée

Tiphaine Auzière y raconte un procès. C’est à la fois clair et détaillé sur le fonctionnement judiciaire, et riche de cette densité humaine qui leste les tribunaux. On y croise une accusée, victime de violences conjugales, qui a tué son tourmenteur. Tiphaine Auzière, qui a vécu une audience approchante côté parties civiles, a créé un personnage d’avocate qui ne lui est pas étranger. Diane est une brune aux yeux verts. Tiphaine a le regard kaki et la blondeur de Margot Robbie jouant Barbie. Ne pas oublier sa silhouette d’écuyère en jean et ce nez mutin qui semble

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