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Libération
Le portrait

Tom Meyer, l’or de vivre

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Formé chez Anne-Sophie Pic, le jeune chef de la Chèvre d’or, à Eze, a pour objectif de décrocher trois étoiles Michelin.
Tom Meyer, à Eze (Alpes-Maritimes), le 11 juillet. (Laurent Carré/Libération)
par Kim Hullot-Guiot et photo Laurent Carré
publié le 28 juillet 2024 à 14h43

Tandis que la capitale se préparait pour la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, une autre course aux médailles se jouait à 688 kilomètres de là, sur les hauteurs d’Eze (Alpes-Maritimes). Plutôt, une course aux étoiles. Le brillant Tom Meyer, 30 ans, vient d’arriver à la Chèvre d’or pour prendre la tête de la table doublement étoilée de ce petit paradis azurien – mer étincelante à perte de vue, bougainvilliers enchanteurs, jardin botanique mirifique à proximité – que l’ancien chef Arnaud Faye a quittée pour rejoindre le Bristol (Paris VIIIe). Un but assumé, aussi bien par le directeur général, Thierry Naidu, que par le jeune cuisinier : décrocher, à terme, la troisième étoile Michelin.

Posons le décor : la Chèvre d’or est un établissement, en ce qui concerne l’hôtel du moins, inabordable pour le commun des mortels. La nuitée y vaut facilement un smic mensuel, le service et les prestations sont à l’avenant (impeccables), on est sur la French Riviera, non loin de Cannes ou de Monte-Carlo, prisée des riches touristes (il n’y a qu’à voir la mer éclairée, le soir venu, presque uniquement par les lumières émanant des yachts mouillant à quelques encablures du rivage). Au bar, se faire dépanner d’un paquet de cigarettes coûte, par exemple, 25 euros (on l’avoue, on est si accro qu’on a payé ce qui étaient sans aucun doute les clopes les plus chères de notre vie, et on les a fumées jusqu’au filtre). Mais que diable Libération, journal de gauche, est allé faire là ? Eh bien