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Le portrait

Tomer Sisley, héros super-posé

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Du genre réfléchi, l’acteur joue les super-héros à la française dans l’adaptation de la BD «Largo Winch».
Tomer Sisley à Paris, le 11 juillet 2024. (Yann Stofer/Libération)
par Luc Le Vaillant et photo Yann Stofer
publié le 29 juillet 2024 à 14h52

Voici Tomer Sisley, idéal masculin jamais évalué avec beaucoup d’attention, comme si les futilités de cet ordre n’étaient pas dignes de notre hauteur de vue et devaient rester un passe-temps pour midinettes simplettes et autres cougars hagardes. Et pourtant, à décrypter les points forts apparents et les faiblesses cachées sous fossette de Tomer Sisley, il est possible que l’acteur pré-quinqua ait tout du sex-symbol pas tartignolle et de l’agrégateur de faveurs pas seulement féminines. Bouclé, le cheveu est fait d’étoupe goudronnée et semble pouvoir brûler comme de l’amadou. Veloutée, la peau métissée est inassignable à une origine précise. Noisette, le regard est moins incassable que prévu même s’il paraît peu tracassé. Quant au sourire exagérément engageant, il envoie par le fond toute incertitude quand l’histoire personnelle s’avérera plus compliquée et la confiance en soi plus friable. Tomer Sisley mesure 1,83 et pèse 84 kilos, abdominaux compris qu’on voit rayonner dans le troisième volet de la franchise Largo Winch. De là à faire de lui un rouleur de mécaniques goguenard et amateur de fariboles, n’y pensez pas. Il n’est pas «timide» comme le présentera l’une de ses proches, mais il parle lentement, menant la sarabande réflexive à son rythme. Il répond précisément sans se défausser, ne sautant pas du coq à l’âne. Et la bonne heure passée face à lui est surprenant

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