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Le portrait

Ugo Mola, philovalie

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Ex-joueur facétieux, l’entraîneur du Stade toulousain veille à ne pas se laisser griser par l’empilage des titres.

Ugo Mola, au Stade toulousain, le 2 septembre 2025. (Anaïs Ondet/Myop pour Libération)
Publié le 04/09/2025 à 16h18

Sommairement stoppé par quelques barrières métalliques et rubalises, un petit attroupement se forme dans un calme respectueux, quai de la Daurade, sur les bords de la Garonne, quand arrive au grand complet l’effectif professionnel du Stade toulousain. Pourtant, se trouve bien ainsi réunie la quintessence du rugby de clubs français, sinon mondial, que valide un palmarès sans égal. La force de l’habitude, sans doute.

En cette semaine de rentrée scolaire, coïncidant avec le redémarrage du Top 14 (le championnat tricolore) , le sobre cérémonial répond aux exigences de la photo officielle. Alignés sur trois niveaux, en rangs serrés, on songe à l’affiche des Choristes en regardant, torses bombés, les élèves Dupont, Ramos ou Ntamack dans leur uniforme rouge et noir, entourant le maître, tout de noir vêtu : cela fait maintenant pile dix ans qu’Ugo Mola entraîne Toulouse, citadelle quasi inexpugnable où la moindre fissure confère à l’anomalie. «Au début, j’en ai mangé des cailloux», se souvient cependant le mentor, en référence à des résultats en deçà des attentes, dans une ville d’aficionados où, «même en cas de victoire, on peut te reprocher d’avoir mal joué». Ce qui n’est clairement pas le cas depuis un bon bout de temps, avec un troisième sacre national consécutif en juin dernier – portant le total à vingt-quatre, plus six à l’échelle continentale.

Un break estival trop bref à son goût, et c’est reparti pour Ugo Mola, passé, une heure plus tard, d’un polo noi

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