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Le portrait

Valérie Hayer, entrée d’Union

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Elections européennes 2024 dossier
Macroniste de la première heure, la fille de paysans de la Mayenne, élue à Bruxelles depuis 2019, est tête de liste Renaissance aux européennes de juin.
Valérie Hayer, tête de liste Renaissance pour les élections européennes, à Paris, le 4 mars 2024. (Albert Facelly/Libération)
publié le 14 mars 2024 à 14h51

«Je suis là, devant vous», répond-elle, agacée, aux intervieweurs qui soulignent invariablement qu’elle ne serait qu’un «choix par défaut». Macron ne l’a-t-il pas choisie après que plusieurs poids lourds de sa fragile majorité ont refusé de se lancer dans la bataille des élections européennes ? Energique, souvent souriante, elle proteste qu’elle se sent tout à fait légitime, fait valoir qu’à défaut de l’être à Paris, elle est «connue et reconnue» à Bruxelles. Députée européenne depuis 2019, elle défend un bilan qu’elle entend bien mettre en regard de celui, inexistant, de son principal adversaire, Jordan Bardella. A la tête de la liste macroniste, elle remplace Stéphane Séjourné, sorti du jeu depuis sa nomination aux Affaires étrangères. A peine plus connu qu’elle, ce dernier était présenté comme le «candidat naturel» puisqu’il présidait le groupe Renew, force libérale-centriste du Parlement européen. Dès lors qu’elle lui a aussi succédé à ce poste, Valérie Hayer a quelques raisons de considérer qu’elle n’est pas beaucoup moins légitime que lui.

Elle est aussi «très fière» de ses origin

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