Etrangement, avant notre tête-à-tête avec Victoria Beckham, on n’a pas arrêté de nous répéter : «Elle est tellement sympa», «C’est un a-mou-r», «Tu verras, elle est trop cool !». Devant les grilles de la demeure familiale, dans le quartier cossu de Holland Park à Londres, où vivent des poids lourds du show-business tels qu’Elton John ou Jimmy Page, on s’interroge avant de sonner : y a-t-il encore un peu de «Posh», la plus snob des Spice Girls, en Victoria Beckham ? Fin septembre, on découvre les lieux sous un soleil éclatant avant d’être guidée dans un confortable salon où une petite dame nous propose une eau pétillante en allumant une bougie Trudon. On pensait naïvement croiser David à domicile ou Harper, 12 ans, petite dernière des quatre enfants du couple. Mais le calme règne, rien ne traîne, et l’intimité du clan reste bien gardée.

A peine le temps de reconnaître des œuvres d’Ed Ruscha et Richard Prince aux murs que Victoria Beckham, 49 ans, apparaît à l’heure dite, en legging et top noirs, auréolée d’une douceur polie. Elle a déjà fait savoir, en star qu’elle est, qu’on ne parlerait pas de politique, et encore moins d’argent. Professionnelle rompue à l’exercice de l’interview, elle ne rechigne pas en revanche à évoquer son passé et les grands tournants de son existence. On cherche à comprendre comment elle a réussi, en près de trente ans de carrière, à changer son image là où tant d’autres ont échoué, à commencer peut-être par ses camarades de chant. Au lendemain