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Libération
Le portrait

Virginie Grossat, militante 4XL

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L’influenceuse mode grande taille sur TikTok se moque des commentaires grossophobes et revendique sa liberté et son hédonisme.
Virginie Grossat à Paris, le 17 novembre 2023. (Emma Burlet/Libération)
publié le 1er février 2024 à 15h00

Elle a tout de suite désamorcé la vanne. «Grossat», «grosse» : parce qu’elle l’entend depuis l’enfance, et parce que Libé égale jeu de mots, Virginie Grossat a lancé, «oui c’est mon vrai de nom de famille» avant même qu’on songe à poser cette question qui n’était pas prévue. On ne se serait de toute façon pas permis ce rapprochement indélicat. Ici, on a du respect pour cette «influenceuse plus size» aperçue un jour sur TikTok. Sur l’application chinoise, Virginie Grossat ne danse pas ou très peu : elle mange, elle sort et surtout elle s’habille. La mode, les fringues, les robes. Classique sur les réseaux sociaux, un peu moins quand il faut trouver des produits en taille 56, soit du 4XL.

Celle qui démarre ses vidéos par «Hello les dodues !» dit l’avoir toujours été, dodue. «Je suis née dans une famille de gros et de grands», explique Virginie Grossat, 35 ans, 1m76, 150kg, caractère badass, franche et sympa. Habitant Lyon, elle débarque à la brûlerie parisienne où l’on se retrouve avec sac et grande valise, venue dans la capitale pour le travail, sur le point de s’envoler pour Dubaï pour quelques jours off, et réfléchissant à un futur pied-à-terre parisien pour éviter de squatter chez les copines.

De son enfance, elle évoque rapidement un milieu «middle classe vers le bas», un père technicien chez Orange, une mère passionnée de mode et de luxe qui travaille à l’aéroport, tombée malade quand Virginie n’est pas encore adolesc

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