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Le portrait

Virginie Le Roy, son chemin de droit

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La pénaliste, conseil de plusieurs victimes d’attentats terroristes, est l’avocate des parents et de l’une des sœurs de Samuel Paty.
Virginie Leroy à Paris, le 11 octobre. (Martin Colombet/Libération)
publié le 13 novembre 2024 à 14h54

Il existe mille façons de prononcer un prénom. Virginie Le Roy dit «Samuel» très tôt dans la conversation. D’abord avec une certaine fluidité, puis en l’accompagnant d’un court silence, et de ces quelques mots, qu’elle pose avec soin. «Maintenant je l’appelle Samuel. Je ne vais pas dire que j’ai l’impression de le connaître, mais…» L’avocate parisienne de 46 ans, grande, brune, des yeux de chat qui lui donnent parfois un air matois, n’a jamais rencontré Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie tué par décapitation, le 16 octobre 2020, près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines. Elle ne l’a jamais entendu parler avec passion d’histoire, de philosophie, de culture, n’a jamais échangé avec lui du sens, profond, qu’il accordait à son métier. Mais depuis quatre ans, Virginie Le Roy représente les parents de Samuel Paty et l’une de ses deux sœurs, Gaëlle.

Depuis quatre ans, elle les écoute dire leur peine et raconter, dans le même temps, le fils, le frère, et l’enseignant qu’il était. «J’ai beaucoup d’affection pour eux», confie la pénaliste. Le procès des huit adultes mis en cause pour l’assassinat du professeur

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