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Le portrait

Yaël Braun-Pivet : prendre place

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La première femme à présider l’Assemblée nationale croit à l’ouverture à la société civile, dans une macronie peu pratiquante.
Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, le 8 avril 2025. (Roberto Frankenberg/Modds pour Libération)
par Jean-Baptiste Daoulas et photo Roberto Frankenberg
publié le 11 avril 2025 à 15h30

«Un livre politique pas comme les autres, par une femme politique pas comme les autres». La quatrième de couverture du premier ouvrage de Yaël Braun-Pivet nous titille. Sacrifier au rituel éculé du livre politique n’est-il pas le signe que la première femme présidente de l’Assemblée nationale s’est fondue dans le paysage ? L’intéressée répond par l’un des éclats de rire communicatifs qu’on lui connaît depuis sa première élection à l’Assemblée en 2017 : «Je ne crois pas, mais ce sera à vous de le dire !» Alors disons que, malgré le décorum de l’hôtel de Lassay et le fonctionnaire en livrée blanche venu nous servir des boissons, le quatrième personnage de l’Etat a su conserver cet abord immédiatement chaleureux. On imagine sans mal l’ex-ado fan de Bowie continuer à arpenter les fosses de concert rock au grand désespoir de ses officiers de sécurité, même si elle leur a concédé de rester assise lors de la dernière venue de Shaka Ponk à Paris. Elle n’habite pas sa résidence officielle, demande que les rares dîners privés qu’elle y organise lui soien

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