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Le portrait

Yann Couvreur, la ganache qui monte

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Après des débuts télévisés, le pâtissier multiplie les boutiques en France comme à l’international, et ouvre une école à Paris.
Yann Couvreur, à Paris, le 3 avril. (William Keo/Magnum Photos pour Libération)
publié le 10 avril 2024 à 15h21

Ça ne tient parfois à pas grand-chose, une carrière. Prenez Yann Couvreur : le pâtissier, qui ouvre ces jours-ci un espace à Paris où il donnera des masterclass, huit ans après avoir lancé sa première boutique, a choisi sa voie par un pur hasard d’agencement urbain. Adolescent remuant et peu motivé par sa scolarité, il passe ses journées à traîner dans Viroflay (Yvelines), tantôt au stade de foot tantôt dans la librairie de ses parents à bouquiner, notamment des BD – Lucky Luke, Quick et Flupke, Tintin… – et des livres scientifiques. L’anatomie et le fonctionnement du corps humain l’ont passionné, tout comme les animaux ou la nature. Son père l’envoie en stage chez le commerçant d’en face, un boulanger-pâtissier de la rue Rieussec. «S’il y avait eu un garage en face, j’aurais certainement été garagiste !» se marre Yann Couvreur.

Peu probable qu’il aurait été estampillé, alors, «Vu à la télé». Le grand public l’a découvert en 2015 dans un épisode de Top Chef, la grand-messe culinaire de M6 largement responsable de la starification des jeunes chefs, dans lequel il apparaissait comme juré invité ; on imagine mal la chaîne monter un télécrochet sur les garagistes.

L’année suivante, il participe au Meilleur pâtissier, spécial célébrités sur la m