SERIE LES DESCENDANTS (3/7) Le nom et le souvenir de leurs ancêtres sont un sésame ou un embarras, une fierté ou une souffrance. Rencontres avec des individus issus de personnalités connues.
C’est irrésistible. Lorsque la personne d’Yves de Gaulle ouvre la porte, aussitôt on cherche la ressemblance avec son grand-père. La stature est gaullienne, ça saute aux yeux, pas loin de deux mètres : 1,95 m vêtu de lin blanc, plus que le Général – 1,87m et demi, selon son livret militaire. En position debout, c’est impressionnant. Tandis que le fantôme du Général, tout transparent, s’installe dans le cuir blanc d’un fauteuil Barcelona, Yves de Gaulle, 70 ans, commence à se ressembler. Un énarque, ancien chef d’entreprise, qui désormais écrit des livres et passe l’été à Mandelieu (Alpes-Maritimes), dans le décor californien d’un appartement dont les larges baies vitrées ouvrent sur un golf. «Ça évite d’entretenir le jardin.»
Cet environnement solaire contraste avec la rudesse du paysage de la Boisserie, la résidence privée de son grand-père à Colombey-les-Deux-Eglises (Haute-Marne). «Lui-même en convenait. “Pour vous, les enfants, c’est pas très drôle comme endroit”, nous disait-il. Pour