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Libération
Le portrait

Zazie, ça plane pour elle

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L’artiste, qui revient avec un onzième album épuré, s’appuie sur sa nature perchée et s’efforce de correspondre à ses engagements écolos.
Zazie à Paris, le 30 novembre 2022. (Nolwenn Brod/Libération)
publié le 1er décembre 2022 à 17h54

Souvent les désirs de rencontre naissent de détails ridicules : une année de naissance partagée, quelques épingles plantées dans une cartographie, le goût des bourrasques salées. Pour la Suissesse que l’on est, savoir qu’enfant, Zazie a participé à un concert de l’Ensemble vocal de Lausanne, planquée parmi les choristes de la formation, agite immédiatement le grelot des curiosités. Il y a aussi l’écho des balades nez au vent. Phil Baron, son frère, avec lequel elle travaille et partage l’amour de la musique celtique, habite les Côtes-d’Armor quand elle est propriétaire près de Guérande.

Anecdotes remisées, c’est sur fond de léger quiproquo qu’on se retrouve au Café sans nom dans le XXe, à infuser au thé vert. L’album fraîchement éclos s’intitule Aile-P. Des internautes y ont vu un appel au secours («help !»). Nous, on a erré mentalement à la recherche de cette aile, bâtiment un peu mité du secteur psychiatrie où on pensait découvrir la quinqua en proie à une déprime visqueuse. Que dalle ! Il s’agissait d’un simple jeu de mots, propre à plumer tous les dindons de la création, un LP étant, dans le jargon musical, un classique album. Décalée, fantasque et peu encline à la plainte, l’empathique effiloche ses brumes de tristesse à la pointe de sa mu

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