Menu
Libération
Evenement d'altitude

Toiles blanches aux Arcs

Le Festival de cinéma européen des Arcs se déroulera du 10 au 17 décembre. Le point sur l’événement, avant de le vivre, depuis la Savoie, dans quelques jours…
Projections de courts-métrages dans un igloo. (Festival des Arcs)
publié le 2 décembre 2016 à 9h20

On l'avoue, au début, on était un peu dubitatif sur le Festival de cinéma européen des Arcs. L'impression d'un rendez-vous pointu, d'un événement plutôt professionnel autour du cinéma d'auteur avec des artistes aux noms imprononçables. Et puis, on a discuté avec l'un de ses fondateurs, Guillaume Calop. Un enfant du pays (de Bourg-Saint-Maurice), monté à Paris pour faire du cinéma et qui a eu envie, avec son ami d'enfance Pierre-Emmanuel Fleurantin, de «faire quelque chose aux Arcs, un lieu magique qui a besoin de notoriété». Ce sera un festival dédié au cinéma européen qui manque de visibilité selon eux. La sélection est éclectique, du drame à la comédie et le rendez-vous se veut découvreur de nouveaux talents. «Nous avons été les premiers à projeter le drame "Ida", de Pawel Pawlikowski, petit miracle du cinéma polonais qui a fait 500 000 entrées en France, primé au festival en 2013», explique Guillaume Calop. La dernière comédie récompensée (car elles sont tout de même moins nombreuses) remonte à l'édition de 2010, avec «Un chic type», long métrage norvégien de Hans Peter Molland.

Grand Corps Malade en ouverture

Cent-vingt films sont programmés pendant l’événement, doublé de rencontres professionnelles pour encourager la coproduction en Europe. Le grand public peut accéder à la majorité des projections, avec un pass illimité vendu 35€. L’an dernier, plus de 20 00 spectateurs se sont installés dans les salles (polyvalentes) des Arcs, de Vallandry ou de Bourg-Saint-Maurice.

Au-delà de la compétition officielle, où concourent dix longs-métrages, plusieurs «sections» sont proposées, telles «Hauteur» pour des productions audacieuses ou «Snow frayeurs» autour des films d'horreur. Le festival tire parti de son décor de montagne. Avec la projection de courts-métrages dans un igloo et de documentaires dans un nouvel espace sur les pistes, histoire de permettre au public «d'aller au cinéma à ski». Avec des sets de DJ en plein air également, pour un dancefloor planté dans la neige et ouverts à tous.

L’édition du 10 au 17 décembre 2016 sera la huitième. Parmi les films en compétition officielle, les prometteurs Layla M, production hollandaise sur le thème du djihadisme ou encore Glory, un drame bulgare déjà remarqué au festival d’Arras. C’est le réalisateur franco roumain Radu Mihaileanu, à qui l’on doit Va, vis et deviens, Le Concert et La Source des femmes qui présidera le jury long-métrage. Grand Corps Malade, qui fait ses débuts au cinéma, assurera l’ouverture le 10 décembre, avec le film Patients, qu’il a coécrit et coréalisé.

Finalement, on le sent bien ce festival…