La vallée d'Aure, dans laquelle se blottit Saint-Lary, offre aussi un bon terrain de jeux pour un vagabondage culinaire. Ici, la star est un cochon noir élevé dans des prairies vallonnées et des forêts de chênes et de châtaigniers. «Nous avons obtenu deux AOC fin 2015 pour le jambon et la viande de porc noir de Bigorre», se félicite Jean Michel Coustalat, éleveur à Vignec, près de Saint-Lary et patron d'une filière mise sur pied dans les années 1990 pour redonner sa place au porc gascon. Dans son restaurant, ouvert quand il a le temps, et dans sa boutique au pied de la montagne du plat d'Adet, il découpe finement des tranches du fameux jambon. Une dégustation qui vibre de notes de fruits secs, avec un long arôme en bouche…
Des petits producteurs de fromages de chèvre, de pâtés de brebis, d’agneau de pays, de miel ou de safran sont enracinés dans la région. On les retrouve le jeudi matin au marché d’Arreau, sous une grande halle au carrefour entre les vallées d’Aure et du Louron.
Ces banquets dignes d’une planche de fin d’un album d’Asterix ne doivent pas vous faire perdre la ligne. Cela tombe bien, les Hautes-Pyrénées peaufinent une tradition thermale qui remonte au temps où les Romains venaient faire leurs ablutions aux thermes de Bagnères-de-Bigorre. Aujourd’hui, chaque grande station de sports d’hiver compte son centre de bien-être thermal ou son spa, l’odeur du soufre en moins.
Le fleuron de ces temples thermo-ludiques est probablement le centre Balnéa, ouvert en 2000, dans la vallée du Louron, à quelques kilomètres de la station de Peyragudes. Depuis ses bains extérieurs japonais chauffés à 40°C et bordés de monticules de neige, on se délecte de la vue sur les pics enneigés de la vallée de la Clarabide. Le regard se perd dans l’enfilade des sommets qui s’évanouissent au loin derrière les volutes de vapeur. Tout en douceur.