Rien de tel qu’une petite session déprime pour passer l’hiver ! Alors que certains se baignent de lumière et se gavent de vitamine D, le hamster russe, plus mélancolique, préfère se laisser sombrer dans une dépression métabolique quotidienne.
«Ce mécanisme s'apparente à de l'hibernation, mais s'applique à des périodes beaucoup plus courtes, de quelques heures par jour. Il est utilisé par des plus petits animaux que les hibernants : rongeurs, écureuils, possédant moins de place pour faire des réserves de graisse», détaille Jérémy Terrien. Chercheur au Muséum national d'histoire naturelle, le MNHN, il étudie une espèce de primate malgache, le microcèbe, qui utilise la même technique pour survivre aux disettes.
Pendant cette phase de dépression métabolique, le hamster russe entre dans un état de torpeur qui lui permet d’économiser de l’énergie. La vitesse de fonctionnement de son métabolisme est ralentie, sa température corporelle chute. Son organisme est conçu, au niveau cellulaire, pour résister à ces températures extrêmes, contrairement à l’humain dont l’hypothermie peut être fatale.

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