RECHERCHE. L'Europe, bonne deuxième, grignote son retard sur les
Etats-Unis, toujours premiers, mais en régression. Dans le domaine scientifique, l'Union européenne s'en sort donc plutôt bien, vient de constater l'Observatoire des sciences et techniques (1), en prenant comme mesure de la «production scientifique» le dénombrement des publications ainsi que le dépôt de brevets. On constate donc que les Etats-Unis, avec 36% des publications mondiales très puissants en recherche biomédicale, maths et sciences de l'univers et l'Union européenne avec 30% particulièrement puissante en chimie constituent les «deux pôles dominants de la géographie internationale de la science», le Japon arrivant en troisième position avec un poids de plus de 8%.
Autant que ces chiffres, c'est leur évolution entre les années 1983 et 1993, qui se révèle intéressante: légère augmentation européenne de 2,8% et légère baisse américaine de 1,2%. Plus spectaculaire, en revanche, est l'effondrement de la CEI (Communauté des Etats indépendants, ex-URSS sans les Pays baltes), passant de 8,3% à 2,7% seulement!
Autre remarque utile de l'OST: il ne suffit pas de publier, encore faut-il mesurer l'impact de ladite publication. Et là, on constate que les publications sont loin de faire poids égal. Les Américains emportent le morceau avec un impact de 1,25 (la référence est 1), contre l'Union européenne, à 0,96 seulement, l'Australie/ Nouvelle-Zélande et le Japon faisant presque jeu égal avec 0,84 et 0,89, alors que