Un simulateur de climats, extrêmes ou plus banals, est maintenant
disponible à Nantes. Idéal pour expérimenter la résistance des matériaux aux aléas météo.
TECHNIQUE. A Nantes, le temps est devenu fou. En plein mois de février, vous pouvez littéralement fondre sous une chaleur de 50$C et dans une humidité insupportable de 80%. Quelques jours plus tard, vous vous enfoncerez dans une neige poudreuse jusqu'aux chevilles tandis qu'un blizzard glacial vous mordillera les oreilles. Et ce n'est rien à côté de la tempête de sable saharienne du lendemain... Des dérèglements climatiques bien réels à un petit détail près: ils se déchaînent in vitro. Plus précisément à l'intérieur de deux tunnels de béton, deux anneaux en forme de piste d'athlétisme: la soufflerie climatique Jules-Verne du CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment).
Un équipement «unique au monde» par ses possibilités et ses dimensions, affirme Alain Maugard, le président du CSTB. Un grand anneau de 250 mètres de circonférence, en service depuis 1990, a été récemment complété par un second, plus petit, tout juste opérationnel. Dans le premier, six
propulseurs, pareils à des turbines d'avion, soufflent des vents de 300 km/h, un système d'arrosage simule la pluie (du crachin breton aux moussons les plus violentes) et un dispositif permet de pulvériser du sable. Dans le second anneau, «le circuit thermique», la température peut varier de -25$ C à 50$ C. Une seule grosse turbine, de 6 mètres de diamètre, produit des ve