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Libération

Ce qui cloche au dessus de la terre

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publié le 28 mars 1995 à 1h46

Chaud devant... La planète court au réchauffement climatique, c'est

mathématique. Au fur et à mesure que s'accroissent les rejets dans l'atmosphère de gaz à effet de serre: gaz carbonique, méthane, ozone, pour ne citer que les plus célèbres. Depuis le début de la révolution industrielle, la concentration de ces gaz en l'air a augmenté de plus d'un tiers. C'est pour tenter de conjurer un désastre climatique annoncé - mais dont on ne sait pas encore grand chose - que se réunissent aujourd'hui à Berlin les pays signataires de la convention de Rio sur les changements climatiques. Il y a trois ans, lors de la grand-messe brésilienne pour sauver la planète, résolution avait été prise par 167 pays de réduire les émissions de gaz polluants. Depuis, à part dresser un inventaire des émissions, peu de choses se sont concrétisées. A Berlin, on pourrait se mettre d'accord sur un protocole de réduction de 20% des rejets de CO2 d'ici 2005. Chaque année, ce sont 20 milliards de tonnes de ce gaz qui sont envoyées en l'air...

Depuis ce matin, Berlin, capitale de l'Allemagne, accueille la première conférence «onusienne» sur l'environnement de l'après-Rio. Objectif: prévenir la menace de réchauffement climatique de la planète, due à l'accroissement dans l'atmosphère des «gaz à effet de serre». Trois mille représentants de centaines de pays et d'organisations non gouvernementales (ONG) vont envahir le palais des Congrès, le Parc des expositions et tous les espaces vacants de la ville. Entre la réu