CATHERINE DE BERGH, 49 ans, est une planétologue accomplie. Elle a
exploré, au prix d'innombrables nuits dans les observatoires, les atmosphères de presque toutes les planètes du système solaire et s'est efforcé de reproduire leurs alchimies gazeuses en labo. Portrait d'une pionnière qui a un petit faible pour Vénus...
LA TETE DANS LES PLANETES Elle n'avait pas 25 ans qu'elle a vu des journalistes (américains) remplir leurs colonnes de l'un de ses résultats, «un petit calcul derrière une enveloppe, un peu farfelu, c'était amusant». Et si aujourd'hui, ledit calcul - à propos de l'évolution de Vénus, la planète soeur de la Terre qui étouffe sous un épouvantable effet de serre dû à un trop plein de gaz carbonique - fait partie de ce qu'elle nomme elle-même un «article fondateur», ne cherchez aucune gloriole dans la voix de Catherine de Bergh: «Vraiment, à l'époque - 1970 - on en savait si peu (...) J'ai connu l'âge d'or de la planétologie.» Si bien qu'aujourd'hui, quiconque planche sur les planètes a de fortes chances de tomber sur un de ses articles. Difficile d'y échapper, elle les a «toutes observées, sauf une, Mercure». Ce qui en laisse un bon petit lot: Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et aussi Pluton, aux confins de notre monde.
Jolie revanche pour la sage jeune fille au doux parler, venue de sa rive droite natale - Neuilly, études jésuites, très mauvais souvenirs - qui fréquentait en 1968 l'Institut d'astrophysique non loin du boulevard Saint-Michel - «ce n'ét