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Libération

ERS-2, le «satellite écolo» nous observe. Le 72e vol de la fusée Ariane a réussi son lancement vendredi à Kourou.

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publié le 25 avril 1995 à 2h46

ESPACE. Ça y est, depuis quatre jours, ERS-2 tourne au-dessus de nos

têtes, à 785 km d'altitude. De quoi réjouir des milliers de scientifiques à travers le monde, qui attendaient avec impatience le lancement du deuxième satellite d'observation terrestre de l'Agence spatiale européenne (l'ESA). Et de quoi soulager les techniciens d'Arianespace qui ont assisté à un décollage sans faute d'une fusée Ariane-IV, dans la nuit de jeudi à vendredi, sur le pas de tir de Kourou en Guyane. Ce 72e vol est le second succès consécutif du lanceur européen, en vingt-deux jours seulement, après l'échec retentissant du 1er décembre 1994. La coiffe d'Ariane renfermait un gros bijou scientifique de 2,5 tonnes et 3,5 milliards de francs, mis en oeuvre par la Dasa allemande avec la participation de Matra Marconi Space et de l'Aérospatiale notamment. Comme son frère aîné ERS-1, en service depuis 1991, ERS-2 suit une orbite polaire (presque perpendiculaire à l'équateur) héliosynchrone (il est toujours la même heure au soleil sur tous les points survolés). Le satellite fait le tour de la Terre en cent minutes mais ne repasse au-dessus du même point géographique sur l'équateur que tous les 35 jours.

Ses «yeux» et «oreilles» sophistiqués (radars, altimètre radar, radiomètre, spectromètre...) vont permettre de mesurer la hauteur des vagues, le relief de la surface et du fond des océans, la vitesse et la direction des vents, la température de surface de la mer, la teneur en vapeur d'eau de l'atmosphère, l