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Libération

VLT, accalmie sur le mont Paranal

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publié le 25 avril 1995 à 2h46

Au Chili, la construction du gigantesque télescope européen, débutée

en 1992 et interrompue le 30 mars, a repris , avec l'accord du gouvernement de Santiago . ASTRONOMIE. Restera, restera pas au Chili? Le feuilleton du télescope géant européen n'en finit pas de ne pas finir. Mercredi, à l'issue d'une réunion extraordinaire, le conseil de l'ESO (European Southern Observatory), l'organisation européenne de recherche astronomique (1), a décidé de poursuivre les travaux du VLT (Very large télescope) sur le mont Paranal, à 1 000 km au nord de Santiago. La veille, le directeur de l'ESO, Riccardo Giacconi, et l'ambassadeur du Chili en Allemagne avaient signé un accord au siège de l'organisation, à Garching (Allemagne), qui garantit l'immunité juridique à l'ESO. Un bon pas vers l'apaisement après des semaines de tension.

L'ESO, qui a construit au Chili une batterie de quatorze télescopes sur la montagne de la Silla (600 kilomètres au nord de Santiago), s'est mise en quête à la fin des années 80 d'un site pour construire le plus grand télescope du monde ­ quatre miroirs de 8,2 m de diamètre qui pourront conjuguer leurs observations, assez puissants pour distinguer un homme sur la Lune. Le gouvernement chilien, pas mécontent d'accueillir un investissement de quelque 2 milliards de francs, a concédé à l'ESO 725 km2 autour du mont Paranal (2 600 m), en plein désert de l'Atacama. Début des travaux en 1992, et des problèmes un an plus tard. Les descendants d'un amiral, Juan Jose Latorre, r