S'il n'est pas en train de piloter une réunion d'astronomes dites
pour voir: comètes, planètes, galaxies actives, petits corps du système solaire... , peut-être vérifie-t-il les épreuves avant impression des actes d'un colloque tout juste passé, à moins qu'il ne soit en train d'organiser une prochaine rencontre. De toute façon, s'il vous prend l'envie de vous intéresser un tant soit peu à l'astronomie en Europe dites pour voir: VLT (Very Large Telescope), comète Shoemaker-Levy, NTT, détection de Machos... , vous parlerez à Richard West. Forcément. Et vous en serez à coup sûr heureux.
L'homme est calme, aimable, parle d'une voix «douce et ferme» où pointe un accent du Nord. Danois marié à une ex-Soviétique, porte-parole de l'ESO (1) installé à Munich et s'exprimant couramment en français, anglais, suédois, russe et allemand bien sûr, c'est un authentique Européen. Qui a bien fait «cinquante voyages au Chili» pour aller scruter le ciel depuis l'observatoire austral européen de La Silla... Une implantation chilienne prestigieuse qui lui cause d'ailleurs bien des tracas (la direction de l'ESO se réunit demain à ce sujet) avec l'incroyable bagarre qui s'est développée à Santiago à propos de la construction du futur très grand télescope européen VLT, sur le mont Paranal, dans le nord du pays. La propriété de ladite montagne étant revendiquée par une grande famille chilienne (2) et l'enjeu autour du VLT ayant pris un tour nationaliste inattendu. De cela, Richard est ennuyé, pas