La bataille judiciaire qui menaçait le très grand télescope européen
VLT, dont la construction a été entreprise au sommet du mont Paranal (Chili), est quasi close.
Les astronomes européens de l'ESO (1) peuvent pousser un ouf de soulagement. Pas encore le grand ouf définitif, mais la réunion, la semaine dernière du conseil de l'ESO à Garching, en Allemagne fut de bon augure.
Leur très grand télescope, le VLT, en construction depuis 1992 sur un sommet chilien au coeur du désert de l'Atacama, ne devrait pas déménager sous d'autres cieux comme ils l'ont redouté un moment. Depuis 1993, la famille Latorre, héritière d'un illustre amiral chilien, revendiquait les 725 kilomètres carrés que le gouvernement Pinochet a, selon elle, indûment concédés à l'ESO. La Cour suprême de Santiago avait donné raison à la famille chilienne le 20 mars dernier et même envoyé la maréchaussée sur le sommet aride du mont Paranal, à 1.250 kilomètres au nord de la capitale, pour interrompre les travaux. Les choses s'étaient calmées en avril à la faveur d'un accord entre le gouvernement chilien et l'ESO. L'organisation astronomique européenne s'engageait à amé- liorer les conditions de travail des ouvriers du cru et à allouer 10% du temps d'observation du futur VLT aux chercheurs chiliens. En échange, Santiago promettait de régler le différend avec la famille Latorre. C'est chose faite depuis mardi dernier. Les descendants de l'amiral devraient recevoir prochainement un dédommagement de 3,9 millions de dolla