Rebelote, l'Univers refait sa coquette, affichant un âge de 9,5
milliards d'années (à 1 milliard près) aux dernières annonces sérieux lifting par rapport aux quinze ou vingt milliards d'années qu'on lui attribue généralement. Problème, certains très vieux amas globulaires (paquets d'étoiles) sont évalués à douze, voire dix-sept milliards d'années. Et c'est un sérieux paradoxe que de se retrouver avec un tout plus jeune que certaines de ses parties!
Cosmologistes et astrophysiciens attitrés ont de quoi s'en faire, eux qui planchent de plus belle sur le sujet depuis tout juste un an. L'extravagante nouvelle un cru 1995 du même genre qu'en 1994 descend du ciel, du télescope spatial Hubble soi-même, grâce auquel un groupe anglo-américain (1) a observé une galaxie proche, baptisée M96, à l'intérieur d'un groupe plus large de galaxies. Le but du jeu ayant été d'obtenir, avec le moins d'incertitude possible, un chiffre clé: le rythme d'expansion de notre Univers. Cela permet en effet, en «passant le film à l'envers», de voir l'Univers se contracter, remontant ainsi vers sa «date de naissance». En termes scientifiques, cela s'appelle déterminer la constante de Hubble constante indiquant le rythme d'expansion de l'Univers et cela consiste à effectuer une cascade d'observations et de suppositions... autorisant ultérieurement bien des bagarres de spécialistes.
Comment procéder? D'a-bord, en observant des étoiles (des céphéides) dont on sait que la brillance absolue fluctue à un