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Budget: sous le signe du moins. La recherche devra faire avec 53,1 milliards de francs pour 96.

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publié le 26 septembre 1995 à 7h59

Avec une progression de 1,4%, le BCRD (budget civil de recherche et

développement) de 53,1 milliards de francs, proposé pour 1996, augmente moins que les 1,8% de l'ensemble du projet de budget du gouvernement. Et si l'on en croit les chiffres de l'inflation prévue pour l'année (+ 2,2%), on peut même redouter une régression dans le domaine. Cela n'empêche pas la secrétaire d'Etat à la Recherche Elisabeth Dufourcq, qui coordonne ce budget réparti entre plusieurs ministères (Recherche, mais aussi Affaires étrangères, Industrie, Culture...) d'estimer que «la recherche n'a pas été maltraitée». Et d'insister sur le fait que, si on ne tenait pas compte de certaines très importantes baisses, dues en particulier à l'achèvement d'un certain nombre de programmes d'aéronautique (608 millions en moins, programmes Airbus, Falcon 2000, gros moteurs Snecma...), il y aurait en réalité «augmentation du budget de 3%». Argumentation que l'on peut, bien sûr retourner: pourquoi ne pas utiliser cette baisse ici, à une plus forte augmentation là?

La secrétaire d'Etat n'est en tout cas pas peu fière d'avoir «plaidé» (auprès de François Bayrou et Alain Juppé, ndlr) la cause du FRT (Fonds de la Recherche et de la Technologie), «outil indispensable pour que le potentiel de la recherche publique soit transféré vers les entreprises». Les autorisations de programme dudit fonds - notre levier, notre moyen d'action - ont augmenté de 33%.

Affirmant la semaine dernière en conférence de presse qu'elle avait acq