La plage de Biarritz et ses rouleaux écumants, lieu idéal, la
semaine dernière, pour un colloque sur l'océan (1), avec une interrogation centrale: y aura-t-il prochainement un système coordonné et continu d'observation des océans comme il en existe déjà pour la météo? Et une vedette franco-américaine: le satellite Topex-Poséidon, envoyé en orbite en 1992 par le Cnes et la Nasa. Avec ses 50.000 mesures quotidiennes et 200 équipes pour traiter ses données, Topex montre que l'observation spatiale des océans, naguère pure recherche, commence à entrer dans le monde des services grand public. Gouvernements, mais aussi marines marchande et militaire, plaisanciers, industries de l'océan ont un parti à tirer de ses données continues sur la pollution, les mouvements du plancton, les vagues, la température de l'eau, sans compter les données climatiques (déplacements des grandes masses d'eau, hauteur des différentes régions maritimes, etc.). A quelques mesures près celles des vents de surface et de la couleur des océans pour suivre le plancton , toutes les techniques sont au point. Reste que, pour passer à un service «opérationnel», un satellite ne suffirait pas, il en faudrait plusieurs, équipés d'altimètres, diffusiomètres, radars, aux performances identiques. Il faudrait donc que soit assurée une coordination entre ces satellites en orbite, de préférence par plusieurs nations. «Là, nous parlons de big money, de milliards de dollars», résume William Patzert du Jet Propulsion Labora