Pour un peu, c'est en passe de devenir LE sujet chouchou
d'astronomie du XXIe siècle: la chasse aux planètes hors de notre système solaire prononcer «planètes extrasolaires». Si possible, des objets ressemblant à la Terre, et, pourquoi pas, susceptibles d'abriter de la vie. Évolution des esprits, c'est en cénacle très sérieux et sans effets de manches de type science-fiction que le sujet est désormais débattu. Mieux, des équipes en sont à concocter les instruments nécessaires, notamment des télescopes spatiaux, à pareille traque cosmique. Déjà se dessine une sérieuse concurrence entre Europe et États-Unis.
Une accélération étonnante. Voilà seulement quelques années, les scientifiques hésitaient, sous peine de sembler fantaisistes, à évoquer pareils travaux. Et puis, l'exotique est devenu à la mode. Les objets célestes peu brillants, pas facilement détectables type naines brunes, étoiles un peu ratées et plutôt sombres, ont semblé à la portée des télescopes actuels. Surtout, la patiente quête d'astronomes discrets a effectivement commencé de porter ses fruits. En particulier, Michel Mayor et Didier Queloz, de l'observatoire de Genève, ont enfin pu, en novembre dernier, annoncer (1) avec toutes les garanties nécessaires qu'ils avaient bel et bien détecté quelque chose autour de l'étoile 51 Pégase. Comme l'a répété Michel Mayor à Paris le 20 décembre, à l'invitation de l'Institut national des sciences de l'Univers (CNRS), il s'agit d'un objet faisant penser à la planète Jupi