Des dizaines? Non, des milliers de galaxies 1.500 à 2.000 dans
une minuscule tranche de cosmos (1) et qui plus est, au fin fond de l'Univers, quand il était tout jeune, peut-être moins d'un milliard d'années d'âge... Telle est la dernière vision spectaculaire en date du télescope Hubble, en orbite autour de la Terre, révélée la semaine dernière aux Etats-Unis, lors d'une réunion à San Antonio (Texas) de la société américaine d'astronomie. «Nous avons essayé de prendre une photo aussi reculée (dans le temps) et à la lumière aussi faible que possible», a expliqué Ed Weiler, scientifique en chef du télescope Hubble. Une réussite difficile et longue à acquérir le télescope a été poussé à ses limites, pendant dix jours de visée répétée sur la même portion de ciel. «Une image représente trente à quatre-vingts heures de travail».
Mais pareil effort en valait la peine. D'abord, la révélation d'un si grand nombre de galaxies dans un si petit espace donne le vertige aux astronomes. D'autant qu'Hubble avait été pointé tout exprès vers une région du ciel semblant «vide» (en tout cas ne présentant aucune des étoiles proches bien connues de la Voie lactée et encombrant le champ de vision). Y aurait-il alors jusqu'à cinq fois plus de galaxies dans l'Univers que ce qu'on imaginait auparavant? Prudence, cependant, l'exact comptage demeurant à vérifier. Surtout, la possibilité de voir des galaxies en grand nombre et si jeunes pourrait enfin aider à comprendre la genèse de ces îles de lum