Mir rempile jusqu'à l'an 2000. Cette bonne vieille station spatiale
russe, mise en orbite dans le plus grand secret en 1986 et qui va afficher ses dix ans de loyaux services en février, va être ainsi poussée au maximum. C'est ce qu'a indiqué la semaine dernière le général Boris Kriouchkov, directeur adjoint de la Cité des étoiles venu à Paris avec toute une délégation pour négocier les vols franco-russes des prochaines années.En attendant, les affaires courantes continuent: le vol «européen» dont fait partie l'Allemand Thomas Reiter se poursuit. Et, dans cinq mois, le 6 juillet, on doit voir s'envoler depuis Baïkonour et pour seize jours, LA cosmonaute française Claudie André-Deshays, en compagnie du commandant Guennadi Manakov et de l'ingénieur de bord Pavel Vinogradov. C'est «le premier vol français (avec les Russes) depuis 1993», rappelle le directeur du Centre national d'études spatiales Jean-Daniel Levi, notant que la dernière montée en orbite française remonte à novembre 1994, avec le vol de Jean-François Clervoy à bord d'une navette américaine. «La France poursuit ainsi l'apprentissage du travail en orbite (et sa connaissance) de la coopération internationale au niveau mondial», souligne le président du CNES André Lebeau. A noter, les deux Français Jean-Loup Chrétien et Michel Tognini, forts de leur expérience à l'Est ils parlent la langue et ont épousé des Russes! et aujourd'hui en entraînement aux Etats-Unis, se retrouvent ainsi avec la capacité d'assurer une «