«Encore un effort pour la recherche industrielle française: la
recherche publique, ça va», répète en substance ces dernières semaines le secrétaire d'Etat à la Recherche François d'Aubert. La publication hier du rapport 1996 de l'Observatoire des sciences et techniques (OST) permet de chiffrer le constat dans un cadre européen, d'ailleurs en déclin au niveau mondial: avec plus 20 milliards d'écus (sic), l'Allemagne, à elle seule, pèse plus de 35% dans le financement européen de cette recherche industrielle, la France et le Royaume-Uni étant à un niveau deux fois moindre. Et, quand on regarde les résultats, en se focalisant notamment sur ce qu'on baptise désormais les «technologies clés», c'est un sérieux effort qui semble nécessaire: à part une légère avance française dans les «produits pharmaceutiques-médicaments» et un «jeu égal» entre France, Allemagne et Royaume-Uni pour l'informatique, force est de constater que l'Allemagne devance (pour ne pas dire écrase) la France dans presque tous les domaines: transports, procédés industriels/environnement, matériaux, BTP... Allemagne «qui possède une structure industrielle tout à fait différente de la nôtre» insiste Rémy Barré, qui a dirigé le rapport. Mais la France se retrouve (à l'instar du Royaume-Uni) en forte position dans le domaine aérospatial et ce, au niveau mondial: ainsi, en 1991, sa part de marché international atteignait 15,2%. Domaine, où l'Allemagne, elle, régresse.
De fait, parler de «recherche industrielle» en gén