On sait que la matière et l'antimatière ne sont pas parfaitement
symétriques. Certains explorent cette brèche et rêvent de renverser la physique du temps.
Vive la symétrie. A première vue, tout semble simple. Un big bang sympathique, c'est-à-dire symétrique. Il y a quinze milliards d'années, rien. Et puis boum, voilà de la matière et aussi de l'antimatière. Bien sûr, personne n'est jamais allé y voir, et on pourrait imaginer que l'univers, d'emblée, ait été plein de matière... Trop facile, trop ad hoc, que de créer ainsi, ex nihilo, la matière dont on a juste besoin... De fait, en ces temps (?) reculés, on s'imagine plutôt du vide mais justement, pas rien un vide qui fluctue, lançant des paires particule-antiparticule... Du virtuel au réel, des trillions et trillions de morceaux de matière et... tout autant d'antimatière.
Quinze milliards d'années plus tard, désespoir. Les scientifiques, en vain, tentent de capter le cri de l'antimonde au fin fond du cosmos. Jusqu'à quand se dérobera-t-il à la traque de leurs télescopes? Et s'il n'était tout simplement pas là? L'antimatière ayant c'est peut-être notre chance, ou nous ne serions pas ici pour en parler depuis longtemps disparu?
Quand le Britannique Paul Adrien Maurice Dirac, en plein travail sur la relativité et la physique quantique, écrivit en 1928 son «équation d'onde relativiste de l'électron» (1), et y trouva deux solutions (l'une, effectivement pour l'électron, l'autre pour ce qu'il baptisa l'«antiélectron»), un no