Si on vous dit que ça va à peu près, méfiez-vous de ce qui va venir
après. C'est peu ou prou l'avertissement que lance le magazine américain Science à tous ceux qui se réjouiraient un peu vite des rattrapages financiers dans le domaine de la science et de la technologie, opérés pour 1997 par la Maison Blanche après les coupes du Congrès.
Si le britannique Nature note ainsi la tendance 1997 aux budgets «plats» (juste accordés au rythme de l'inflation) des diverses grandes institutions d'outre-Atlantique, dans le domaine de la santé (NIH), de l'espace (Nasa), de la science fondamentale (NSF, qui établit les contrats avec les universités), Science, qui n'hésite pas à jouer les Cassandre, annonce des «coupes substantielles à la fin des années 90». Et de citer le chiffre de «14,6 milliards de dollars (83 milliards de francs) en l'an 2000, au lieu des 17,9 (presque 90 milliards de francs) de l'année prochaine». Pour une catégorie large englobant «la science en général, l'espace et la technologie»...
Les crises budgétaires étant monnaie courante, chacune prend un tour un peu spécial selon le pays. En l'occurrence, l'Allemagne se joue, selon Nature, une partition bien à elle, sur l'air des Länder contre l'Etat fédéral. Le second voulant, en ces temps difficiles, que les premiers mettent la main à la bourse plus substantiellement (à plus que 50%), pour financer les Instituts Max-Planck, grands lieux de recherche fondamentale, internationalement reconnus: du coup, «la Bavière, qui abri