Entre château, falaise et village», il fallait «être juste. Enrichir
et non appauvrir» le site des Eyzies, explique l'architecte Jean-Pierre Buffi, connu notamment pour ses travaux sur la nef de la Grande Arche (La Défense).
Sur plans, le futur musée national tient de la forteresse; les salles du musée se tournent, via de larges baies vitrées, vers la falaise. Un «projet cistercien, pas bavard», pour donner au visiteur l'idée de se trouver en «abri sous roche».
Voilà pourquoi il a fallu commencer par raboter le calcaire, explique l'architecte Bernard Lenormand (du cabinet Buffi), qui supervise la réalisation. Pas question que des blocs se fissurent, ce qui mettrait en péril le village ou le futur musée! Voilà aussi pourquoi le chantier a traîné. Sachant qu'auparavant il avait fallu exproprier puis abattre quelques maisons.
Outre l'escalier où le visiteur commencera son voyage dans le temps, les 1.300 mètres carrés du musée se répartiront en deux salles: la basse et la haute. Dans la première, sur 400.000 ans, doit être présentée «une sorte d'historique de l'évolution des techniques de l'homme», selon Jean-Philippe Rigaud, les objets de la préhistoire: des premiers galets aménagés aux plus élaborés. Avec les vrais témoins, issus des collections du musée. Et les interprétations: démonstration de taille, utilisation supposée des silex... Dans la salle du haut devraient être abordées les «activités humaines»: que mangeaient nos ancêtres? Comment chassaient-ils? Se paraient-ils? Comm