Ahurissant, inouï, incroyable. Derniers superlatifs en date, la
semaine dernière dans la presse britannique, penchée avec stupéfaction sur un fabuleux quoique tout petit oiseau. Le guillemot, 40 centimètres du bas jusques en haut, plongeait dans la mer du Nord. Rien là d'extraordinaire sauf... la profondeur: 100 mètres. De quoi écraser les poumons de tout petits êtres s'aventurant si bas, la pression y étant dix fois plus forte qu'en surface. «Comment la supportent-ils? Comment arrivent-ils à stocker suffisamment d'oxygène?» pour un si long plongeon, s'est demandé le Dr Wanless de l'Institut d'écologie terrestre de Banchory (Écosse). Imaginant que les humains, condamnés à la cloche à plongée ou aux combinaisons renforcées, pourraient, eux, tirer profit des astuces du guillemot (son sang, ses poumons?). Mais au fait, comment l'a-t-on repéré? Comme par hasard, les caméras d'un sous-marin de l'industrie pétrolière étaient braquées là, au bon endroit!
Tant qu'on est dans l'eau, restons-y. Gaffe d'ailleurs, car il s'agit du grand requin blanc. Du pauvre requin blanc. Si on n'arrête pas de lui boulotter les ailerons (surtout en soupe, délice chinois), il n'y en aura bientôt plus, ni à déguster ni à regarder nager, estime le Fonds mondial pour la nature. Seuls l'Australie, l'Afrique du Sud et les États-Unis le protègent.
Mais qui protège l'Everest? Depuis que l'escalade de ses sommets a commencé en 1952, des tonnes de détritus s'y sont accumulées. Depuis la semaine dernière, quinze al