Est-ce «par chance» que nous sommes ici? Ou parce que le cosmos est doté d'un extraordinaire «réglage, de très grande précision» (fine tuning, disent les Anglo-Saxons)? Ou encore parce que la vie était «inévitable» dans notre Univers? Ou finalement non: «toutes les possibilités existent» dans la Nature, qui peuvent rendre un univers fertile aussi bien que stérile. Il pourrait ainsi exister des milliers (milliards, trillions?) de mondes «parallèles» au nôtre, à jamais invisibles au télescope, et où on ne saura jamais ce qui se passe... Sérieux comme un pape, le cosmologiste britannique John Barrow (université du Sussex) a ainsi résumé à sa manière les interrogations au coeur du colloque qui réunissait samedi huit astrophysiciens et physiciens de haut vol, intitulé «La place de l'homme dans l'Univers», auquel s'était associé Libération (lire page suivante). Du nouveau dans la connaissance. Face à eux pendant plus de six heures, 1.400 personnes d'une attention à toute épreuve, certaines prenant studieusement des notes, parfois dans un silence quasi religieux. Preuve, s'il le fallait, de l'incroyable attirance qu'exercent les scientifiques, et surtout les spécialistes ès cosmos, dès lors qu'ils «dépassent leur propre recherche et font l'effort de réfléchir philosophiquement», note Trinh Xuan Thuan (université de Virginie, Etats-Unis), auteur du best-seller la Mélodie secrète (éd. Fayard). Attirance aussi pour la cosmologie proprement dite, domaine qui regorge de mystères et ne
Enquête
L'homme entre Dieu et Big Bang
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par Dominique LEGLU
publié le 4 juin 1996 à 7h21
(mis à jour le 4 juin 1996 à 7h21)
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