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Libération
Éditorial

Radar

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publié le 29 octobre 1996 à 23h53

Pas drôle mais choc, le dessin, page 14, du petit dernier de chez BT

(1), intitulé «sécurité routière et sciences». On y voit une voiture curieusement à la verticale d'un immeuble, au10e étage. Tout ça pour rappeler que «lorsque vous roulez à 90 km/h ["] vous ne vous rendez pas compte que si un obstacle surgit à 30 mètres, vous allez le heurter avec la même énergie que si vous sautiez du dixième étage». Que vous soyez adepte du choc frontal, latéral ou arrière, les implacables lois de la nature vous rejoindront de plein fouet: E = 1/2 mv2, et rien ne sert de râler après l'énergie cinétique. Elle ne vous entendra pas crier.

Des chercheurs de Stras-bourg (2) le savent si bien qu'ils étudient avec une précision de supplice chinois les déformations du crâne dans les chocs. Histoire de savoir comment mieux se protéger ­par des casques intelligents (expression très mode) ou minimiser les dangers­ du volant, du pare-brise" Raison de la recherche: jusqu'à présent, la tête était considérée comme un tout homogène. Vrai dans les chocs longs (plus d'une quinzaine de millièmes de seconde) mais pas dans les chocs courts (entre 3 et 10 millisecondes, ou moins) de plus en plus nombreux. Il faut tenir compte des mouvements du cerveau dans la boîte crânienne. Bad vibes? Après calcul, la tête vibre à deux fréquences: 100 Hz et 700 Hz. En dessin dans l'ordinateur ­4 174 «éléments brique» pour le cerveau et le liquide céphalo-rachidien, 1 296 «éléments coque» pour la boîte crânienne etc.­ c'est d